Sources de données et population de l'Atlantique

Hospitalisations

Le Centre de surveillance et de recherche appliquée de l’Agence de la santé publique du Canada a fourni les données relatives aux congés des hôpitaux de soins de courte durée à partir de la Base de données sur les congés des patients (BDCP) de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS). Les enregistrements dans la BDCP de 2017-2018 à 2019-2020 avec une année d’admission en 2018 ont été inclus pour extraire les cas de blessures. Dans les diagnostics, si un enregistrement avait à la fois des codes de diagnostic ST significatifs (S00-T79) et des codes de cause externe (V01-Y36) à la suite des codes ST, l’enregistrement a été défini comme un cas de blessure.

La BDCP comprenait des données relatives à l’âge et au sexe de la personne, à la pondération du volume des ressources (PVR), à la durée du séjour à l’hôpital, aux codes de cause externe de blessure de la CIM-10-CA (voir annexe A) et aux codes de nature de la blessure de la CIM-10-CA. Les données n’ont pas ventilé chaque ressource et coût individuel utilisé pendant le séjour à l’hôpital, mais ont fourni le poids relatif total du cas (saisi par le PVR), associé à différentes caractéristiques diagnostiques, interventions chirurgicales et ressources (médicaments et fournitures médicales) utilisées. Comme le poids relatif de chaque cas et la durée du séjour peuvent varier, un poids et une durée de séjour moyens ont été appliqués au nombre total d’hospitalisations.

De plus, les valeurs monétaires individuelles pour les diagnostics, les interventions chirurgicales et les ressources n’étant pas disponibles, un coût moyen provincial ou régional pour les patients hospitalisés a été appliqué au poids moyen et à la durée moyenne du séjour afin d’obtenir les valeurs monétaires. Le coût pour les patients hospitalisés est une mesure calculée par l’ICIS qui porte sur le coût d’un séjour à l’hôpital standard après ajustement pour tenir compte des différences dans les types de patients que l’hôpital reçoit. (Réf. 1) Le coût d’un séjour à l’hôpital standard ne comprend pas les dépenses liées aux honoraires des services médicaux. Une valeur moyenne des honoraires pour services médicaux a été appliquée en utilisant les données de la base de données nationale des médecins de l’ICIS. Les décès à l'hôpital ont été exclus du dénombrement des cas d'hospitalisation et du calcul des coûts, mais ont été inclus dans les coûts directs des décès.

Consultations aux services d’urgence

Le Centre de surveillance et de recherche appliquée de l’Agence de la santé publique du Canada a fourni des données sur les visites aux services d’urgence de l’Ontario provenant du Système national d’information sur les soins ambulatoires (SNISA). Les données du SNISA sont exhaustives pour l’Ontario et l’Alberta seulement. Pour obtenir une estimation du nombre de visites aux services d’urgence à l’échelle provinciale, on a appliqué à chacune des provinces de l’Atlantique un ratio entre les visites aux services d’urgence et les hospitalisations pour blessures en Ontario. Les données du SNISA de l’Ontario ont été utilisées, car l’Ontario est la province la plus peuplée du Canada.

L’ERAT utilise les coûts directs de morbidité pour les traitements extrahospitaliers liés aux blessures, en se servant des ratios des épisodes et des coûts connexes des cas non hospitalisés par rapport aux cas hospitalisés aux États-Unis, puisqu’on ne dispose pas de données pour le Canada atlantique (Miller et coll., 1995).

Veuillez vous référer à Méthodologie dans le contenu global pour plus d'informations.

Incapacité

Afin de calculer l’incidence de l’incapacité, on attribue des coefficients de pondération de l’incapacité aux blessures. Des coefficients de pondération de l’incapacité, sous la forme de codes de diagnostic de blessure, ont été attribués à l’incapacité de courte durée (au cours de l’année de la blessure) et à l’incapacité de longue durée (de 12 mois à toute la vie) pour chaque diagnostic de blessure (Gabbe et coll., 2006). L’incidence de l’incapacité à court et à long terme a ensuite été calculée à l’aide de la proportion totale de diagnostics de blessures dans chaque catégorie de cause externe, d’âge et de sexe. Pour l’incapacité à long terme, on a utilisé le pourcentage des blessures nécessitant un traitement de longue durée (Gabbe et coll., 2006).

Selon l’ERAT, l’incapacité partielle permanente est l’état permanent d’une personne pour laquelle un rétablissement partiel et la reprise d’une certaine forme d’activités rémunératrices sont prévus. La perte totale de la capacité de gain est prévue avant le rétablissement après quoi le travailleur est censé reprendre le travail et toucher un salaire inférieur à celui qu’il avait avant la blessure » (traduction libre) (Miller et coll., 1995, p. 26). L’incapacité totale permanente est un état équivalent à la perte complète et permanente de la capacité de gain (traduction libre) (Miller et coll., 1995, p. 26). Pour obtenir le nombre de cas d’incapacité permanente partielle ou totale pour l’ERAT, la proportion de personnes employées souffrant d’une incapacité a été appliquée à l’incidence de l’incapacité. (Réf. 2 - Les taux d'emploi des Canadiens ayant une incapacité sont disponibles auprès de Statistique Canada, à partir de l'Enquête canadienne sur l'incapacité (ECI). Les résultats de l'ECI de 2017 ont été utilisés pour le présent rapport)

Décès

Les données sur les décès ont été obtenues soit auprès du Bureau de l'état civil, soit auprès des services du coroner de chacune des provinces du Canada atlantique. Les données sur les décès par sexe de l'Île-du-Prince-Édouard n'étaient pas disponibles en raison des nombres insuffisamment élevés. Afin d'estimer le coût des décès par sexe, des chiffres aléatoires ont été attribués en fonction du nombre total de décès dans les groupes d'âge.

Les causes externes des blessures pour les données sur la mortalité ont été classées selon la 10e révision de la Classification internationale des maladies (CIM-10). Les données sur les décès au Nouveau-Brunswick ont été obtenues à partir du Rapport annuel 2018 du Bureau du coroner en chef (https://www2.gnb.ca/content/dam/gnb/Departments/ps-sp/pdf/annual_reports/coroner/RapportAnnuel-Coroner2018.pdf) et n'ont pas été classées selon la classification CIM-10, mais selon les groupes de facteurs de mortalité du coroner.

Les coûts directs de la mortalité ont été calculés durant un épisode complet d’événements dus à un décès lié à une blessure. Font partie des événements les coûts liés aux décès survenus sur les lieux, les coûts de transport en ambulance, les traitements administrés dans les services d’urgence et les hôpitaux avant le décès, les coûts du coroner et de l’autopsie et les coûts des funérailles.

Perte de productivité

Les coûts indirects ont été calculés à l’aide des taux de chômage, des taux de participation à la population active et des taux de salaire moyens extraits de la base de données CANSIM de Statistique Canada et utilisés pour évaluer la valeur monétaire des pertes de productivité résultant de la morbidité et des décès prématurés. Les coûts indirects peuvent comprendre les pertes liées au travail rémunéré ou non rémunéré. Un travailleur peut s’absenter de son emploi rémunéré (absentéisme) ou un travailleur blessé peut se présenter au travail sans offrir un rendement optimal (présentéisme) (Agence de la santé publique du Canada, 2017). Le taux de participation est le nombre de membres de la population active exprimé en pourcentage de la population âgée de 15 ans et plus. Le taux de chômage est le nombre de chômeurs exprimé en pourcentage de la population active. Le travail non rémunéré comprend les soins prodigués par les aidants naturels, le travail bénévole, les activités ménagères ou toute autre activité ne faisant pas partie du marché du travail standard. En raison de l’insuffisance des données sur le travail non rémunéré, l’ERAT ne fournit que des estimations des pertes de production pour du travail rémunéré causées par la morbidité et le décès prématuré.

On a évalué la perte de production pour la population en âge de travailler comprenant les personnes âgées de 15 à 64 ans. Pour les besoins de la présente étude, on suppose que tous les individus contribuent à la société. Les soins, qui sont les soins reçus par la personne blessée durant l’année qui suit la blessure et la principale cause pour laquelle la personne blessée a demandé de l’aide, peuvent être classés comme des coûts directs ou des coûts indirects selon qu’un paiement formel, ou direct, a été effectué (Agence de la santé publique du Canada, 2018). Les soins prodigués par la famille, les amis et les voisins sont considérés comme des coûts indirects, et les soins prodigués par des professionnels rémunérés et des organismes sont considérés comme des coûts directs. La proportion de soins formels et informels pour les blessures a été appliquée aux coûts directs et indirects (Agence de la santé publique du Canada, 2018).

Dénominateurs de population

Les évaluations de population par âge et par sexe pour 2018 ont été obtenues de Statistique Canada. Voir la section Population de référence.

Limitations des données

L’information contenue dans le présent rapport peut être considérée comme des données très prudentes, étant donné que les données sur les visites chez le médecin, les visites en clinique et les conséquences sur les personnes ne sont pas prises en compte. En outre, les coûts des programmes de prévention des blessures n’ont pas été inclus.

On pourrait observer des écarts entre les données du présent rapport et ceux des rapports nationaux ou provinciaux. Ces écarts sont attribuables à la date à laquelle les données sont recueillies et aux ratios servant à produire des estimations nationales pour certains points de données. Des ratios ont aussi été utilisés pour estimer les visites aux services d’urgence à l’échelle provinciale à l’aide des données du SNISA de l’Ontario, car les données du SNISA étaient incomplètes à l’échelle provinciale.

Le présent rapport repose en grande partie sur des données administratives existantes. La qualité des données dépend de l’expertise des codeurs de données professionnels, qui doivent interpréter les renseignements descriptifs écrits en codes CIM-10-CA. Certains codes CIM-10-CA peuvent être trop larges et, dans certains cas, manquer de détails précis sur la blessure. Les données extraites proviennent d’ensembles de données administratives utilisant un système de codage standardisé, de sorte que les données relatives aux circonstances de l’incident n’étaient pas offertes.

Il n’est pas facile d’obtenir les coûts directs des examens diagnostiques, des interventions chirurgicales, des médicaments, des traitements cliniques, de la physiothérapie et de la réadaptation pour chaque patient. Il faudrait mener des recherches exhaustives dans les dossiers médicaux des hôpitaux, les dossiers des cliniques médicales et les dossiers d’assureurs pour extraire toutes les données nécessaires requises. Les coûts moyens nationaux des services de santé pertinents ont été utilisés pour évaluer les coûts individuels en dollars.

Les dépenses en médicaments engagées à l’extérieur de l’hôpital sont exclues, car on ne disposait pas de données sur les ordonnances.

Les coûts indirects ne comprenaient pas les paiements de transfert effectués par le gouvernement ou les services sociaux. En outre, les pertes de productivité liées aux activités non rémunérées, telles que la recherche d’emploi, les services ménagers, l’éducation des enfants, les soins aux parents âgés, le magasinage et le bénévolat, ainsi que la fréquentation scolaire, ont été exclues parce qu’on ne disposait pas de données.

Le présent rapport a utilisé une méthodologie standard reconnue pour estimer la valeur de la production perdue pour la population en âge de travailler comprenant les personnes âgées de 15 à 64 ans. Cette méthodologie est limitée en ce sens qu’elle ne tient pas compte du nombre croissant de Canadiens de 65 ans et plus qui restent actifs sur le marché du travail. Par conséquent, les coûts indirects totaux fondés sur la perte de productivité présentés dans le présent rapport sont sous-estimés. Cette méthodologie sera revue lors de l’élaboration des prochains rapports.

Les coûts intangibles associés aux blessures, comme ceux liés à la douleur, à la souffrance, à la dépendance économique et à l’isolement social, qui sont difficiles à quantifier en termes économiques, ont été exclus du calcul des coûts.

Certains nombres et pourcentages ont parfois été arrondis. Il peut donc y avoir de légères variations entre les données du présent rapport et les rapports provinciaux et territoriaux.